Donnerstag, 8. März 2012

Sur un malentendu

Pendant les 40 jours qui précèdent Pâques, les catholiques préparent cette fête dans une période qu'ils appellent le carême (un peu comme l'avent avant Noël). Les Pères dominicains de France offrent pendant ce temps depuis dix ans déjà un service de médidation quotidien d'une à deux minutes par courriel, podcast et aussi sur facebook. Il y a quelques jours, le P. Adrien a montré comment le SPAM influence notre manière de croire en Dieu!

«Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous.»
La méditation
L’argent ne fait pas le bonheur, tout le monde le sait; mais ce que les pauvres savent aussi très bien, c’est que la misère ne le fait pas davantage. Jésus n’est pas la victime d’une illusion romantique: ce qui rend heureux, ce n’est pas la pauvreté; c’est le Royaume de Dieu - mais ce sont les pauvres qui le possèdent. Pauvres, c’est-à-dire ceux qui sont dépourvus des rassurantes sécurités du monde, privés du superflu qui occupe le cœur à défaut de le remplir. Il faut bien cela pour oser fonder son bonheur sur cette vérité toute simple: Dieu m’aime infiniment, sans conditions. Ce trésor-là est à l’abri des crises, et notre péché même ne peut pas nous l’ôter: si nous le rejetons, il ne sera jamais plus loin qu’à la porte de notre cœur.

Mais nous avons reçu assez de courriers ou de mails trompeurs, nous promettant des gains mirobolants à des loteries imaginaires ou d’improbables héritages exotiques, pour ne recevoir qu’avec prudence le trésor d’un Dieu qui aime gratuitement. Il serait plus rassurant d’avoir d’abord mérité cet amour par nos bonnes actions: notre pécule ne serait peut-être pas très gros, car nous n’agissons pas toujours bien, mais il nous appartiendrait vraiment; nous l’aurions gagné à la sueur de notre front, pas reçu sur un malentendu.

Dieu ne m’aime pas pour ce que je fais de bien, mais pour une meilleure raison, qui n’a rien d’un malentendu: il m’aime pour ce que je suis, parce que je suis quelqu’un d’infiniment aimable. Et s’il m’arrive bien souvent d’en douter, Dieu, lui, le sait bien: il me connaît comme s’il m’avait fait.

Texte: Frère Adrien Candiard op., Couvent de Lyon
Citation: Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc, chapitre 6, verset 20
Traduction liturgique de la Bible: ©AELF - Paris - Tous droits réservés.

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