Dans un article récent, le Blog MédiaTIC à présenté les dix pages les plus populaires sur Facebook au Congo-Zaïre. En résumé, les plus populaires sont les société télépnoniques (n'y-a-t-il pas d'autres besoins que des unités téléphoniques au Congo?), suivi par un musicien français (n'y-a-t-il pas de musiciens congolais?), un site évangélique en anglais (depuis quand l'anglais est tellement répandu dans ce pays à majorité catholique?), en positions 5, 6 et 8 la presse sérieuse, avec une petite intéruption par un divertissement télévisé français.
Je pense que divertissement est le mot clé. Le Congo est un pays qui tourne mal, mais la population préfère le divertissement. Ceci n'est pas unique pour ce pays. Déjà en 1985, le
théoricien des médias américain Neil Postman a publié un livre intitulé Amusing Ourselves to Death («Se distraire à en mourir»).
Là, il a montré que les médias modifient profondément l'ensemble de la société humaine.
Postman pense que la forme des médias électroniques forcent à présenter n'importe quoi quel qu'en soit le contenu comme un spectacle. Il montre que la force d'un méssage ne tient d'ailleurs pas à son contenu mais à l'image et sa mise en scène, ce que se voit sur Facebook en pérmanence. Aujourd'hui les informations que nous recevons sur internet ne sont selon Postman que des distractions sans aucune importance. En conséquence, les structures qui rendaient les sociétés stables sont affaiblies. Trente ans après, le Congo se voit jeté dans l'ère des médias électroniques, ce qui nous permet de découvrir ce que nous avons perdu déjà il y a des années; sans possibilité d'arrêter ou de frêner cette évolution là-bas. Jusqu'à ce que plus rien n'ait de sens.
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